L’école de La Baume avait accueilli d’abord filles et garçons dans l’ancien bâtiment de la mairie, l’abbé Cathand a souhaité "une éducation adaptée soit donnée aux enfants des deux sexes".
En 1872, la construction du bâtiment connu actuellement sous le nom de "maison des sœurs" débuta et l’écoles des filles ouvris le 24 novembre 1864. La classe des filles et les religieuse emménagea à la rentrée de 1874 et vécut jusqu’en 1911. En 1913 et 14, la maison des Sœurs fut agrandie, dotée en particulier d’une salle de théâtre. En 1939, après l’incendie de l’église, le service paroissial put être maintenu grâce à ce local.
Depuis, la Maison des Sœurs a été habitée par deux religieuses de la Croix. L’une d’elles, infirmière, au service des malades, l’autre a donné des cours d’école ménagère aux jeunes filles de la paroisse.
Fin du XIXè, trois écoles existaient à La Baume : l’école du chef lieu, Urine et de Nicodex
Depuis les lois scolaires de Jules Ferry, l’école devient gratuite, obligatoire et laïque : en 1904, une loi est votée qui interdit l’enseignement de toute congrégation religieuse : dès lors, les attaques contre l’enseignement professé par des religieux se multiplient et suscitent de vives tensions.
En ce début de XX è siècle, la Baume est au cœur de toutes les polémiques dans la vallée d’Aulps : en effet, la situation y est très particulière car l’école du chef lieu est alors dirigée par une religieuse, sœur Judith. Suivant la loi, l’établissement doit fermer avant le 31 mai 1904. Mais la maison où est installée l’école construite à l’époque de l’abbé Cathand, très connu à la Baume, appartient au curé qui en revendique la propriété. La municipalité est alors disposée à voter la dépense pour construire une maison d’école pour les filles, même si elle est très lourde pour le budget de la commune. Mais en attendant, on ne sait pas où caser les 40 fillettes qui fréquentent l’école ! Le maire André Phal fait remarquer qu’il est douteux que le curé consente à laisser installer dans sa maison une institutrice laïque, mais d’un autre côté il est impossible de trouver un local au chef lieu. S’ensuit des mois de conflits entre la municipalité et la préfecture qui ne veut plus d’une religieuse pour enseigner aux jeunes filles. L’affaire est portée en justice, un procès a lieu en décembre 1904 et sans surprise, la loi donne tort à la commune qui devra désormais payer une institutrice laïque. Cette affaire montre que les Baumis étaient très attachés à leur religieuse mais ils ont dû se plier aux nouvelles lois de la République.
Entre 1903 et 1914, construction d’une école de fille aux chef-lieu.
En 1936, La Baume compte un instituteur, Mr Suard et deux institutrices Vulliez et Didier, dont une pour l’école de Nicodex.
En 1970, le nombre d’élève diminue dangereusement, douze.
En 1985, une classe unique où exerce Mlle Genoud regroupe 18 jeunes, puis une deuxième classe est construite pour accueillir les enfants de la maternelle.
L’école de LA BAUME a fermé ses portes à la rentrée 2010/2011
La municipalité, en accord avec la Direction Académique, ont retenu l’école « La Fontaine » du village de LA VERNAZ comme « Ecole de rattachement » pour les enfants de LA BAUME depuis la rentrée 2018/2019.