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Patronymes de La Baume

  • Publié : 27 septembre 2024
  • Mis à jour : 7 février 2025
BAUD Nom de personne d’origine germanique, Bald (= audacieux) que l’on trouve surtout en Haute-Savoie, mais aussi en Vendée et dans le Vaucluse.
BECHET On trouve ce nom dans des régions diverses, aussi bien en Savoie qu’en Normandie (50, 61). Dans la plupart des cas, il désigne celui qui est originaire d’une localité appelée le Béchet : divers hameaux portent ce nom. Pour les régions qui nous concernent on le rencontre au Grand-Celland (50), à Beauchêne, La Ferrière-Béchet et Occagnes (61), à Bessans (73). En Savoie, le mot désigne un rocher (métaphore de "bec"). En Normandie il en est peut-être de même, mais on pensera aussi au germanique baki (= ruisseau). Et, dans tous les cas, on n’oubliera pas que dans plusieurs régions de France le mot "béchet" a désigné le brochet."
BOSCHER Patronyme fréquent en Bretagne (22) et en Normandie (61). On le rencontre également sous la forme Bosquer, et il semble désigner celui qui habite ou travaille dans la forêt, dans le bois.
BECHET Les spécialistes vous diront que Béchet est un nom de famille qui découle de bec, et qui aurait donné le sobriquet béchet qui s’appliquait à une personne bavarde et médisante . Ce que je ne crois pas. Béchet est selon moi un topopatronyme qui dérive du mot gaulois Bec qu’on a vu tout à l’heure pour la Becca d’Oche. Bec qui signifie Rocher, ou Pointe montagneuse. A l’origine donc Béchet était le nom de famille de personnes vivant à proximité d’un rocher pointu ou d’une falaise. Comme celui ci par exemple
BOUVET  Patronyme très fréquent, notamment dans l’Ouest (35, 49). C’est un diminutif de Bœuf, sobriquet s’appliquant en principe à un homme fort, corpulent. Bouvet a également le sens de jeune bœuf, il est possible que dans certains cas il s’agisse du surnom donné à un éleveur. Nom attesté dès le moyen-âge. Littéralement c’est le petit bœuf. A du être employé comme sobriquet pour désigner une personne forte comme un taureau car en franco-provençal le taureau se dit bovè 500 000 français portent ce nom
COCHENET Avec un E est une variante de COCHONET avec un O.Variante apparue en Savoie au 17e siècle. La variante COUCHENET a essaimé en Franche Comté au 18e siècle. Toutes sont des diminutifs de Cochon. Sobriquet qui servait à stigmatiser la paillardise et non pas la malpropreté qui était relativement courante à cette époque.
COFFY Patronyme principalement chablaisien ; Il est tentant de le faire dériver du patois cofi ou cofié qui désigne le coffin, c’est à dire l’étui pour la pierre à aiguiser du faucheur dont le nom latin était cophinus. Mais ce n’est pas l’hypothèse que je retiens Coffy c’est probablement le résultat de ce qu’on appelle une aphérèse cad la suppression d’une lettre ou d’une syllabe au début d’un nom. Ainsi Coffy ou Coffié est pour moi l’aphérèse du patronyme Excoffier, qui lui est bien plus répandu. Il est attesté à Reyvroz en 1474 et à Morzine en 1520. Excoffier, qu’on écrivait autrefois Escoffier avec un s et pas un x et donc Coffy vient de l’ancien nom de métier Escoier en français du 13e siècle. Tiré lui-même du latin corium qui désignait les ouvriers ou marchands du cuir, les tanneurs ou les cordonniers.
COCHENET Avec un E est une variante de COCHONET avec un O.Variante apparue en Savoie au 17e siècle. La variante COUCHENET a essaimé en Franche Comté au 18e siècle. Toutes sont des diminutifs de Cochon. Sobriquet qui servait à stigmatiser la paillardise et non pas la malpropreté qui était relativement courante à cette époque.
COTTET C’est un patronyme tellement répandu qu’on le trouve non seulement sous cette forme mais aussi, multitude oblige, comme bi-nom, puis sous la forme Coutet apparue plus tardivement. Le Cotet, avec un seul t, en Savoie ancienne désignait un livre de comptes ou un rôle d’impôt, mot hérité du mot latin quota. C’est pourquoi certains ont appliqué ce patronyme à un teneur de ce livre de comptes ou à un comptable. L’autre hypothèse, et c’est la mienne vu comme j’ai dit la fréquence du nom, c’est que Cottet est ce qu’on appelle une hypocoristique cad un appellatif familier dérivé d’un nom et d’un prénom sous sa forme diminutive. La forme diminutive du nom se traduit par l’ajout d’un -et ou d’un -ot ou d’un -on à la fin. Comme Marion pour Marie, Louison pour Louise Jacquet pour Jacques. Ainsi Cottet est en fait le diminutif affectueux de Cotte qui est lui même une aphérèse des noms de baptême Jacquot ou Nicot.
DEGRANGE Nom fréquent en Saône-et-Loire et dans les départements savoyards. Désigne celui qui est originaire d’une localité appelée Grange(s). Pour le sens, voir Grange. Formes voisines : Desgrange, Desgranges (Bourgogne).
DEMOULIN C’est un topo-patronyme. C’est à dire un nom à valeur topographique d’après des lieux dits caractérisés par des moulins à moudre le grain. (Molin ou Mouline) en franco provençal. Démoulin avec accent sur le é date du 16e siècle . La forme Desmoulin avec un s après le é est apparue au 17e siècle.
DUCRET Fréquent en Savoie et dans l’Ain, désigne celui qui est originaire d’un lieu-dit le Cret, le Crêt, (= le sommet, latin cresta). Variante : Ducrest, Ducrey. Diminutifs : Ducretet, Ducrettet.
GALLAY avec ay tout comme GALLEY avec ey vient du vieux mot français GALE. Rien à voir avec la maladie de peau. Gale est un synonyme de Joie. C’est de là que vient le verbe se régaler et probablement rigoler. Le Gallay est donc le bon vivant, le joyeux drille, toujours joyeux
GARIN Nom de personne d’origine germanique, Warino (< wara = protection), porté notamment en Rhône-Alpes, dans le Nord et en Bretagne (56, 29). On le rencontre dans d’autres régions sous la forme Guérin. Formes italiennes : Garino (Piémont), Garini (Lombardie). Diminutifs : Garinand (42), Garinaud (16), Garineau (24), Garineaud (17), Garinet (51, 55), Gariniaux (62), Garinot (15, 73). Souvent confondu avec le patronyme GUERIN utilisé comme nom de baptême et de prénom. Mais sa signification est la même que GARIN
GAYDON Nom que l’on trouve plutôt dans le Lyonnais et le Sud-Est. C’est un nom de personne d’origine germanique, Gaido, dont la racine semble signifier épieu, lance. Variante savoyarde : Gaiddon.
GEYDET C’est donc un diminutif, le diminutif du patronyme Gaide qu’on prononce Guaide. Il vient du mot germanique waid qui veut dire chasse. Les Geydet sont donc des petits chasseurs.
GIROD Variante de Giroud (voir Giralt pour le sens) portée en Franche-Comté et en Savoie (surtout 39, 74). A noter le charmant nom composé Girod-à-Petit-Louis (39), présent à Morbier et Bellefontaine au moins depuis le début du XVIIe siècle.
ISNARD On trouve ce nom surtout dans le Sud-Est (13, 04, 06). C’est un nom de personne d’origine germanique, Isanhard (isan = fer + hard = dur). Variante : Isnart (06). Formes italianisées : Isnardi, Isnardy (06). Diminutif : Isnardon (13, 83).
MENOUD Avec un d est un nom d’origine germanique dérivé de Maginwald, avec le suffixe magin qui indique la force et le préfixe waldan qui désigne l’action de gouverner. Menoud c’est donc celui qui gouverne, qui dirige par la force. A ne pas confondre avec Menou ou ou Menoux oux qui eux dérivent de Maginwulf, le loup alpha cad, le chef de meute.
MORAND C’est un ancien nom de baptême, issu du nom de personne latin Maurandus, formé lui-même sur Maurus de maurus = noir comme un maure). Le nom Morand est très répandu en Savoie.En 1332 le patronyme attesté au Biot l’est sous les formes Mora et Moran. Ces patronymes comme ceux de MOREL MORAUD et d’autres sous des formes diminutives comme MORALLET dérivent tous du latin MAURUS et de l’ancien français MOR qui s’appliquaient tout d’abord à des personnes venues d’Afrique puis en général à des personnes basanées, de peau ou de cheveux noirs ou brun.
MUFFAT  Nom fréquent en Haute-Savoie. Sans doute le surnom d’un personnage joufflu (sens attesté pour l’adjectif mouflart), On le trouve en composition dans les noms Muffat-es-Jacques, Muffat-Gendet, Muffat-Joly, Muffat-Meridol. Le nom est également présent en Italie sous la forme Muffatti (province de Sondrio). Attesté dans la vallée dès 1359 tout d’abord sous la forme Mufet puis Muffaz, puis sur une multitude de formes est plutôt compliqué à expliquer. C’est un patronyme très répandu. Il n’a très probablement rien à voir avec les moufles et les mitaines comme certains le pensent. C’est sans doute un patronyme sobriquet. Qui désignait peut être une personne joufflue mais je n’y crois pas trop. Soit de l’italien Muffa (vanité)pour une personne vaniteuse, soit du vieux français Maufait qui désignait une personne difforme (pour malfaite)
POLLIEN la forme POLLIEN est attesté dans la Vallée d’Aulps depuis 1348. On trouve ce patronyme décliné sous une multitude d’orthographe. Il est facile de le faire dériver de polian qui en franco-provençal désigne le poulain. Mais là, vu aussi la fréquence du nom, je ne pense pas qu’il désigne un éleveurs de poulains, activité assez rare dans nos montagnes. Il s’agirait plutôt d’un sobriquet appliqué à quelqu’un de jeune, vif, agile, impétueux.... comme un poulain !
REQUET Selon certains Requet serait un dérivé du vieux mot français request ; Le ou la Request était un droit, une sorte de dîme, qui se payait en grain. Et ce nom de Requet aurait pu être le surnom possible soit de celui qui percevait ce droit soit de celui qui le payait. Vu sa fréquence je ne crois pas à cette hypothèse. Comme Robert Gabion, le spécialiste des noms de famille savoyards je pense que REQUET est ce qu’on appelle une variante assourdie de RIQUET, forme dans laquelle le e a remplacé le I. Riquet est un diminutif de Henric, lui-même variante de Henri. Henri qu’on trouve décliné sous une multitude de formes est la traduction du nom d’origine germanique HAIMRIC qui signifie « maison puissante » ou « famille puissante ». La forme REQUET est apparue dans le Bas-Chablais avant 1630.
ROSSET Un des nombreux diminutifs formés à partir de Roux, sobriquet désignant un homme aux cheveux roux.
TROMBERT Nom d’origine germanique Tromberht. Avec le préfixe Throm qui se traduit par combattant et le suffixe -berth qui se traduit par brillant, illustre. Trombert c’est donc le combattant illustre.
TOURNIER Décline du mot TORNER. Nom de métier dont à première vue il serait facile de dire que le sens général est celui d’un ouvrier travaillant au tour pour fabriquer des manches d’outils ou des pièces de bois. Sauf que la fréquence du nom depuis le Moyen-Age laisse entendre que l’activité principale du TORNER a été la poterie en terre. D’ailleurs le mot latin tornum désigne exclusivement le tour du potier. Il faut aussi oublier le Tournier gardien de tour et geôlier. Des tours dans nos Alpes il n’y en avait pas beaucoup par contre des fabricants de vaisselles, assiettes et pots on en trouvait partout.
VULLIEZ patronyme qu’on trouve sous plus de 40 déclinaisons un peu partout en France. VULLIEZ avant de devenir un nom fut un prénom au moins jusqu’au 16e siècle sous les formes VUILLAUME ou VULLIEMOZ qui étaient une forme régionale de GUILLAUME

Source : Roland Hyacinthe