Mairie de La Baume

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Entreprise à La Baume

  • Publié : 27 mars 2023
  • Mis à jour : 18 mars 2024

Secteurs d’activité les plus représentés à la Baume
Le tableau ci-dessous liste les cinq secteurs d’activité comptant le plus d’entreprises à la Baume au cours de la période allant du 10/03/2022 au 10/03/2023 ainsi que la part de chaque secteur sur le nombre total d’entreprises de la commune.

Location et exploitation de biens immobiliers propres ou loués 9 14,8 %
Production animale 6 9,8 %
Travaux de finition 5 8,2 %
Activités des autres organisations associatives 3 4,9 %
Cultures non permanentes 2 3,3 %

En 1924, société Sagne et Cie, usine à Chaux
Une entreprise de battage mécanique Requet en 1924 et Clément Menoud en 1936
En 1929, un syndicat d’élevage bovin compte 45 membres.
Dans les années 50, un grand changement se produit avec "la Cachat", les Eaux d’Evian qui ouvre de nombreux emploie. Le barrage du Jotty a également employé beaucoup de main-d’œuvre.

La population agricole subit une nette diminution 53% entre 1955 et 1970, alors que le nombre d’ouvrier a augmenté. Parallèlement, la superficie moyenne des exploitations augmente. Les terres abandonnées sont reprises en partie par les exploitants restants. Les chefs d’exploitation vieillissent et la relève se fait rare. 3 agriculteurs ont moins de 30 ans.

En 1975, il y encore 60% des actifs dans l’agriculture, 15 agricultures et 4 d’entre eux exercent une double activité. Le cheptel de 500 abondancières jouit d’un excellent renom. Cependant la commune n’a pas de fruitière et certains agriculteurs "mènent" le lait au Biot. Les alpages d’autre part, sont en régression moins peuplés. On y fait encore la fenaison d’été mais les transhumances d’alpage en alpage sont abandonnées. La terre, trop rare et trop "pentue" ne nourrit plus son homme et les jeune (une quinzaine) descendent travailler à Thonon ou à Genève. Parmi les artisans on compte 5 maçons, 2 charpentiers, un menuiser, un scieur, un forgeron. Mention spéciale doit être faite pour l’importante exploitation apicole de M. le maire Rémi Isnard, qui pratique avec ses ruches, le système de la transhumance de Veigy au bord du Léman, au Roc d’Enfer. Il produit du miel des montagnes et plus particulièrement des reines très recherchées.
La pisciculture du Pont de Gys qui appartient à l’Association de pêche et de pisciculture du Chablais et du Genevois, desserve dans les Dranses et ruisseaux plus d’un million d’alevins de truites élevés dans des bassins circulaire, alimentés par une eau de source à température constante. Le tourisme, pour sa part plus que modeste : 5 meublés et la colonie de vacances EDF (150 enfants)
- Le messager

En 1985, on recense quelques 250 bovins, mais on ne trouve plus que 5 ou 6 agriculteurs a plein temps.
L’agriculture est toujours vivante, mais comme partout, elle a recu les contrecoups et même les coups tout court de la vie moderne. L’élevage, en particulier, lui donna dans le canton un rôle prépondérant. Il reste grosso modo quelque deux cent cinquante bovins dans la commune, mais on ne trouve plus que cinq ou six agriculteurs à plein temps, les autres étant devenus pluriactifs, travaillant à Thonon ou à la société des eaux d’Evian. Trois alpages, le Poisat. Le Pleiney et Seytrouset sont encore fréquentés. Le lait est transporté à la fruitière du Biot que gère la Coopérative agricole de la Vallée d’Aulps.
Félix Muffat, trente-cinq ans, célibataire, conseiller municipal, a, quant à lui une cinquantaine de bovins. Mais, en raison des contraintes, il ne produit pas de lait. Son élevage est uniquement consacré à la présentation de génisses prêtes et à la production de viande. Sa ferme, la "Dimerie" fut à l’origine construit par son grand-père en 1899. Félix Muffat a succédé à son père, mort en 1974, et à son oncle, qui élevait des chevaux. Il a hérité également de leur passion pour les équidés et continu cet élevage pour la vente de poulains.
Dans un autre domaine il faut rappeler que La Baume possède l’un des plus importants ruchers de la Haute-Savoie. L’apiculteur en titre n’est autre que M. Rémi Isnard, maire de la commune qui depuis 1954 s’adonne à l’élevage des "mouches à miel". Quelques trois cents ruches donc pas mal de millions d’abeilles constituent son chaptel volant et butinant, qu’il déplace au gré des floraisons. Le jour où nous l’avons rencontré, ne s’appétait pas à "enmontagner" bon nombre d’essaims destinés à cette transhumance particulière ? Un travail très particulier qui demande du soin, de l’attention, en même temps qu’un matériel de transport approprié à la montagne. Mais M. Isnard aime ses abeilles qui, semble-t-il le lui rendent bien, à l’avoir vu oser sa main à l’entrée d’une ruche sans aucune d’elles ne vienne piquer le "maitre" : "Elles rentrent sa charge de pollen sur les pattes, elles ont donc dû trouver du nectar. Pour s’en rentre compte on saisit une abeille entre les deux doigts, au niveau des ailes et on presse doucement. L’abeille régurgite alors son butin". Emerveillement du profane que nous sommes et qui n’a pas voulu essayé le procédé...
D’autre petites activités artisanales.
Non loin de la place du village, s’ouvre l’un des rares commerces de La Baume. C’est le bar-tabac de Mme Esther Vulliez, aidé de sa fille Marcelle et qui a succédé à sa mère. La maison est ouverte depuis soixante ans ! Il y avait là, aussi une petite épicerie. L’endroit abritait également la cabine téléphonique depuis 1930. On l’a supprimée récemment. On y trouve néanmoins encore Le Messager.
Il y a bien encore un autre petit café, mais il faut connaitre car il n’arbore aucune enseigne, ni celle du "Bon coin", ni celle du "Rendez-vous des chasseurs". Il est tenu par Mme Degrange, que l’on appelle gentiment "La Germaine". Elle en a hérité de son père qui lui-même en avait hérité de son père qui lui-même e avait hérité d’une tante en ...1900 ! Avec ses tables en bois anciennes, il a gardé tout le charme de l’époque. Quelques mètres plus bas, un panneau indique "Miel à vendre". Compte tenu de la profession du maire, on devine que c’est là qu’il demeure. Un tout petit chalet en bois sert de local de vente aux touristes de passage et à tous ceux qui veulent apprécier les grandes vertus de ce produit des plus naturels.
Il y a à La Baume, sur la petite route qui conduit vers la Goutreuse, une scierie qui traite le bois du pays. Elle est gérée par M. Coffy et Menoud, associés en une S.A.R.L. depuis 1953. Planches, chevrons et madriers sont vendus dans la région mais "exportés" également vers Grenoble et le midi de la France. Une entreprise saine mais qui, comme tant d’autres, subit les conséquence de la crise du bâtiment. Mais tant que la scie chante, c’est bon signe...Parmi les artisans, on trouve trois maçons, Félix Coffy, Roger Coffy et Bernard Morand. Il subsiste encore un vrai bucheron, Michel Morallet.
Autre activité qui fit la réputation de La Baume mais qui est en voie de disparition, la fabrication des hottes. Autrefois, des chars descendaient à la foire de Crètes, chargés de dizaines voire de centaines de hotte artistiquement tressées. Mais aujourd’hui, les hottes, one s’en sert plus guère...Et du côté de Nicodex, il n’y a plus qu’un ou deux deux vieux "artistes" qui en fabriquent encore...Ah ! oui, la modernisation a fait mourir bien des choses dans nos campagnes et nos montagnes !
Une activité peu commune est de Mme Isnard qui confectionne des feuilles de cire gaufrée pour les cadres de ruches. La matière première est évidement fournie par les abeilles de son époux. Dans son petit atelier, Mme Isnard fait d’abord fondre de la cire dans une cuve, puis celle-ci est tempérer avant de passer dans un petit laminoir-gaufreur qui la transforme en bandes imprimées puis coupées aux dimensions des cadres de ruches. Mme Isnard est artisane indépendante, travaille donc à son compte et fournit en cire prête bon nombre d’apiculteurs du département.
On ne saurait oublier, dans ce chapitre, l’établissement de pisciculture du pont de Gys qui appartient à l’Association de pêche et pisciculture du Chablais et du Genevois.C’est là le "domaine" de M. Paul Rosset, le responsable, qui en est à sa vingt-troisème année de présences. Ici sont élevés des alevins de truites dans un bassin alimentés par une eau de source à température constante. Ils sont utilisés pour le rempoissonnement des Dranses et des ruisseaux dans lesquels quelque deux millions en moyenne sont déversés chaque année
. Le messager

En 1995, Il reste 3 agriculteurs à temps plein, dont le maire Victor Vullie et quelques pluri-actifs. il faut ajouter à cela des artisans, une scierie et la drague qui se trouve au sommet du Jotty. L’épicerie du village, quant à elle, a fermé ses portes pour se transformer en café - Le messager

A l’aube du XXIème siècle, les actifs travaillant hors de la communes sont majoritaires. L’observation des catégories socio-culturelles montre un net essor des professions intermédiaires, des ouvriers et 30% d’employés, mais aussi quelques cadres, les agriculteurs ne représentant plus guère que 2% des actifs.

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