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L’indépendance de La Baume

  • Publié : 22 novembre 2024
  • Mis à jour : 23 novembre 2024

L’indépendance de La Baume comme paroisse puis comme commune découle d’une succession d’évènements qui sont liés à la décision de reconstruire l’église du Biot clans les années 1830.
En 1834, des experts émettent l’avis d’abandonner l’ancien sol de l’église pour élever la nouvelle construction ailleurs. Les habitants des hameaux de Gys, Les Esserts, Nicodex et le Jotty profitent de l’occasion pour faire transférer la nouvelle église sur le territoire de Gys, pour des raisons de proximité notamment. Une ordonnance royale du 9 juillet 1839 propose de transporter la nouvelle église au hameau de Gys OU sur un rocher placé à la rive gauche de la Dranse (dit la Baume), à moins que les habitants du hameau du Biot ne prennent l’engagement de construire près de leurs habitations réunies, et à leurs risques et périls, une nouvelle église, clans un délai a fixer. Les frais de cette construction resteraient entièrement a leur charge clans le cas où la nouvelle église, pendant dix ans après la réception d’euvre, donna par des crevasses ou lézardes des marques de l’instabilité du sol ou elle serait assise. Après dix ans de solidité par contre, les frais de cette construction devraient être repartis sans intérêts sur tous les habitants de la commune. Tous les chefs de famille composant la section du Biot décident d’accepter ces conditions et les travaux de la nouvelle église débutent en 1846, finances par les habitants du chef-lieu.

Mais l’idée d’une église pour les hameaux "d’en bas" a fait son chemin. Au moment où le chantier commence, les gens de Nicodex, des Esserts et du Jotty entreprennent de leur côté de construire sur le rocher de La Baume une église soit chapelle. Mais l’évêque, alerte par ceux du chef-lieu, leur fait défense de continuer et les hameaux abandonnent temporairement leur projet pour changer de stratégie. On se met à construire une école, avec l’idée d’en faire une cure potentielle. En 1849, plusieurs particuliers des hameaux d’en bas constituent une rente de 1000 livres pour le traitement d’une cure qui desservirait une paroisse à ériger à La Baume. Une autre rente de 3 000 livres est versée au profit du hameau d’Urine par les mêmes particuliers afin de l’attacher à la nouvelle paroisse. Face aux inquiétudes du syndic du Biot, l’évêque répond encore que l’érection d’une nouvelle paroisse est impossible mais « que l’on ne peut raisonnablement refuser aux habitants des Esserts si éloignés de l’église, d’avoir une chapelle ou ils puissent avoir quelques fois les secours de la religion ». Une demande de séparation est formulée quant au spirituel par ceux d’En-Bas a l’intendant général, qui rejette la demande en aout 1849.

Le premier novembre 1850, une fête est organisée pour le transport des objets de la célébration du culte clans la nouvelle église du Biot. L’évènement marque une scission profonde. Les tenants de la séparation persuadent les habitants d’En-Bas que ceux d’entre eux qui entreraient clans l’église nouvelle paieraient non seulement leur quote-part de ses frais de construction, mais encore celle de ceux qui ne viendraient pas à la nouvelle église. Les autorités ne finissent par agréer progressivement à l’idée d’une nouvelle paroisse car les conditions matérielles pour ce faire sont remplies. En 1851, assignation est faite au syndic du Biot de préciser pourquoi l’église de la Baume qui d’abord ne devait être qu’une chapelle ne serait pas paroissiale. L’affaire est conclue et le 19 aout 1852, Mgr Rendu, évêque d’Annecy, érige les hameaux des Esserts, Nicodex, Jotty en paroisse distincte et particulière. Il en fixe les limites sur la rive gauche de la Dranse et le nant de la Scie, tout en se réservant de détacher le village d’Urine pour l’adjoindre à la paroisse de La Baume quand on aura rétabli le chemin mappé le long du lit du nant jusqu’au chemin de la Dimerie. ADHS, 6FS310, délibération du 09/07/1854.

Mais ces nouveautés divisent les habitants du village d’Urine. Ce village est lui-même subdivise en plusieurs sections : Urine proprement dit, la Vuagère, Sous le Rocher, La Goutreusaz d’En Haut, la Goutreusaz d’En Bas, Couvalloux, Chez les Geydets, Promerat. Il semblerait que seule une partie des habitants de la section d’Urine, ceux des sections de Sous le Rocher, de la Goutreusaz d’En Haut et d’En Bas et de la Vuagère ont par acte du 24 avril 1849 déclare vouloir faire partie de la paroisse projetée de la Dimerie et contribuer aux frais que pourrait nécessiter l’érection de la nouvelle paroisse. Mais une vingtaine d’habitants s’oppose. Ils déclarent n’avoir jamais donné mandat par écrit ni même verbalement aux signataires de cet acte pour traiter en leur nom au sujet de l’érection de cette paroisse de la Dimerie et encore moins pour la séparation de celle du Biot. L’argument principal était que cette nouvelle paroisse ne pouvait leur offrir aucun avantage connu :

Soit sous le rapport des distances à parcourir pour arriver à l’église, soit sous le rapport des secours de la religion en cas pressant. La paroisse du Biot au contraire pourvue de vicaires offre toujours des avantages évidents en ce sens surtout que si l’un des ministres de la religion était absent, on en trouverait immédiatement un autre pour le remplacer, et que le Biot ayant un vicaire régent, tous les enfants de la paroisse peuvent aller y puiser l’instruction indispensable de nos jours, avantages immenses que la paroisse de la Dimerie ne pourrait offrir (ADHS, 6FS145, 27/03/1852).

En 1853, le syndic du Biot de son côté, malgré les décisions des autorités, continue le combat. Il accuse la nouvelle cure de La Baume, le Rd Cathand, d’avoir commencé à inhumer, et à distribuer divers sacrements bien avant l’acte officiel d’érection de la nouvelle paroisse. Il déclare en outre que :

Les hameaux d’en bas sont dans un état de misère depuis des années et dépourvus de commerce d’industrie et de richesse, et sont dans l’impossibilité de suffire aux nouveaux besoins. De plus, le hameau des Esserts a mis en culture ses meilleurs communaux, donc un tiers de ses fonds cultifs sont la propriété du corps moral, c’est à peu près identique pour les autres hameaux. Ainsi, une notable portion des biens qui fournissent à la sustentation des habitants n’est pas leur propriété et l’aliénation de ces biens communaux pour payer quote-part construction église du Biot va les appauvrir encore l dénonce des erreurs et des exagérations, notamment les mesures des experts sur distance entre hameaux d’En-Bas et l’église du Biot. Pour lui, l’estimation d’une heure et quart entre le hameau des Esserts et l’église du Biot est erronée. Il s’insurge également contre l’idée de torrents dits infranchissables :

Il y a aussi le problème de la nouvelle église du Biot élevée dans des proportions assez considérables pour correspondre à une population communale de 1453 individus dont la moitié a été détachée de la mère église pour former la nouvelle paroisse de La Baume : l’édifice sera toujours de moitié trop spacieuse pour la paroisse démembrée. Dans un pays aussi élevé, les froids rigoureux qui règnent pendant la moitié de l’année rendront difficile et même dangereux surtout pour les vieillards la célébration des cérémonies du culte, les problèmes seront nombreux pour les frais d’entretien de cet important édifice et pour son bon fonctionnement, une même commune doit donc être réunie en une même paroisse sinon il y aura des rivalités. Pour tous ces motifs, le conseil invite le syndic à faire opposition a toutes mesures ultérieures tendant à la mise en exécution de la séparation dont il s’agit
ADHS, 6FS145, 18/09/1853.

L’affaire court en justice. Suite a l’opposition formée par le conseil du Biot et par certains habitants qui restent attaches à l’ancienne paroisse du chef-lieu par rapport a l’érection de la paroisse de La Baume, la Cour de Savoie examine le dossier. Elle émet finalement l’avis « que la nouvelle paroisse est pourvue OU en mesure de l’être de ce qui est nécessaire aux cérémonies du culte » et rejette la protestation du conseil du Biot. ADHS, 6FS145, décision de la cour de Savoie du 01/12/1853

Mgr Rendu et L’érection de la paroisse de La Baume
Décission de Mgr Louis rendu, autorisant l’érection de la paroisse - 19 août 1952 - ADHS, 6FS145


Nous érigeons les hameaux des Esserts, de Nicodex et du Jotty en paroisse distincte et particulière sous le nom de paroisse de La Baume et le patronage de l’Immaculée Conception de la Très-Sainte-Vierge. Nous érigeons l’église neuve construite sur le roc de La Baume clans le hameau des Esserts en église paroissiale. Les recteurs seront tenus de célébrer l’office paroissial et de remplir toutes les fonctions pastorales selon les constitutions, les lois et les usages du diocèse et de donner les sacrements. La congrue du traitement des recteurs est fixée à 1000 livres annuelles. Pour prévenir les difficultés qui pourraient s’élever au sujet de la délimitation de la nouvelle paroisse, nous donnons comme limites à la paroisse de La Baume, sur la rive droite de la Dranse, la crête des rochers ou montagnes qui séparent le village de Gys du hameau de Nicodex jusqu’aux confins de Vacheresse, de manière cependant que le chemin de Nicodex jusqu’au pont de Gys reste du territoire de la nouvelle paroisse et serve aux habitants de Nicodex, sur la rive gauche de la Dranse, nous assignons pour limites entre la paroisse du Biot et celle de La Baume le nant appelé de la Scie jusqu’à la jonction des deux ruisseaux dont il est forme aux pieds des montagnes. Dès ce point de jonction, on tirera une ligne clans les bas-fonds qui séparent la montagne de Lechaux de celle du Saix de sorte que la première soit du territoire du Biot et la seconde appartiendra au territoire de La Baume. Prenant néanmoins en considération la demande qui nous a été faite par les habitants du village proprement dit d’Urine, qui se trouve sur la rive droite du Nant de la Scie, nous nous réservons de détacher ledit village de la paroisse du Biot pour l’adjoindre et l’annexer a la paroisse de La Baume quand on aura rétabli le chemin mappé le long du lit du Nant jusqu’au chemin de la Dimerie.

La Baume érigée en paroisse, ses membres demandent à transformer cette communauté spirituelle en communauté civile. En 1855, une demande officielle est ainsi formulée par les hameaux de la Baume, d’Urine, des Esserts, du Nicodex et du Jotty pour former une commune séparée. En mai 1855, ceux du Jotty, qui dépendent alors de la commune de La Vernaz, doivent motiver une demande supplémentaire à l’intendant :« Lorsque les hameaux de Nicodex, des Esserts, d’Urine, etc. ont été ériges en paroisse, le hameau des Jotty a été démembré de la paroisse du Biot et annexe à ladite paroisse de la Baume. Les habitants de cette dernière se sont pourvus à M. l’intendant pour obtenir leur séparation de la commune du Biot et former une commune. Le hameau du Jotty dépend actuellement de l’administration communale de La Vernaz. Il déclare vouloir faire cause commune avec les habitants de la paroisse de La Baume qui demandent que l’intendant communique cette information au conseil de La Vernaz ». A ces demandes, le conseil provincial du Chablais répond favorablement en septembre 1855 :

Le chef-lieu de La Baume 1868

Quoique le conseil provincial se soit toujours opposé aux fractionnements de communes qu’il a toujours considérés comme préjudiciables, cependant votre commission croit devoir vous proposer d’accueillir favorablement la séparation de la commune du Biot de la portion qui compose la paroisse de La Baume parce qu’elle l’a considère comme a peu près accompli, depuis que le pouvoir religieux et le pouvoir séculier réunis ont érigé cette partie de la paroisse du Biot en paroisse dite de la Baume. En effet, depuis lors, les habitants de cette nouvelle paroisse qui jouissent déjà depuis longtemps de leurs revenus et de leurs fonds communaux ont nourri et projeté d’étendre leur séparation au temporel et de former une commune. Dans ce but, ils ont construit à leurs frais non seulement une église avec son presbytère, mais encore une maison communale qui est assez avancée pour pouvoir être considérée comme achevée et dans laquelle pourra en outre se tenir l’école pour le service de laquelle ils ont également fait des fonds. Il est facile de comprendre qu’après tout ce qui a été fait pour arriver à l’état des choses actuel, les populations du Biot et de la Baume puissent être clans un état d’irritation qui entraverait sérieusement clans la continuation de leur réunion la marche de l’administration (l’avis d’accueillir favorablement la demande de La Baume est prononce) ADHS, 6FS145, délibération du conseil provincial du Chablais, septembre 1855.

Mais à la suite de ces avis favorables, les mêmes opposants à l’érection de la paroisse de La Baume, le syndic du Biot et certains habitants d’Urine, se déchainent à nouveau. En octobre 1855, le conseil du Biot note que « les efforts faits pour scinder la commune en deux pour en créer une autre a La Baume ne sont que le fait de quelques meneurs impatients du frein que la majorité actuelle a mis à leurs manœuvres », ce qui tombe particulièrement mal car la commune doit faire face à des frais importants pour la nouvelle route provinciale.
Et d’avancer une litanie d’arguments contre cette scission. Le fait d’abord que le Jotty est un hameau de la commune de La Vernaz et qu’Urine est encore de la paroisse du Biot pour tout ce qui est en deca du nant de la Scie. La situation ensuite du Biot, qui reste le centre économique et administratif du secteur et ou les habitants devront continuer à se rendre malgré tout pour régler leurs affaires. Et enfin le cas des communaux et du remboursement des travaux de l’église : « les hameaux composant la commune du Biot sont propriétaires de communaux à eux particuliers, ceci et notoire. Or le conseil administre tous les biens communaux et d’après une décision souveraine, le hameau du Biot a dû faire à lui seul l’église communale, sauf a en être rembourse par tous les autres hameaux de la commune dix ans après la réception d’œuvre. Le hameau du Biot a un intérêt immense à ne pas tolérer l’érection d’une commune séparée » 437. Mais les habitants de la paroisse de La Baume cassent tous les arguments du Biot :

1854 - plan du projet d’érection de la commune - ADHS, 6FS145


Il n’y a point d’erreur de fait a présenter l’érection de la nouvelle commune comme le vœu des habitants d’Urine. Pour infirmer le fait, le conseil du Biot se livre à des hypothèses toutes gratuites opposées même aux signatures produites. Le plan produit indique la Dranse comme la ligne de démarcation des deux communes, parce que cette rivière est une limite naturelle et parce que l’ordinaire dans son ordonnance s’est réservé d’adjoindre le village entier d’Urine a la paroisse de La Baume lorsque le chemin longeant la rivière serait fait. Le hameau du Jotty appartenant à La Vernaz demande à faire partie de La Baume pour raisons majeures [...] Dans le cas de la division, la Baume réparera ses chemins communaux et supportera pour les voies de grande communication une dépense proportionnelle à ses revenus et non point aux prétentions du Biot ; son administration mettra plus de zèle pour les travaux publics devenant d’utilité locale [...] On nie les rivalités existantes, mais elles sont notoires et même nécessaires. La Baume veut un progrès mor intellectuel et physique. Le Biot s’y oppose sans motif plausible et tous ceux qui ont l’audace de résister sont des ignorants, des brouillons, des malveillants [...] Le Biot est vraiment bien permettre à la Baume d’avoir un régent particulier, mais i1 y a injustice à faire payer en partie régent du Biot par la Baume, puisque les enfants de cette localité ne peuvent fréquenter cette école a raison des circonstances locales [... ]. Forcer des localités à rester unies, tandis que leurs intérêts sont opposés, ce n’est point calmer les dissensions, c’est les éterniser. L’orgueil d’un triomphe injuste, l’humiliation d’un échec non mérité sont de nouveaux aliments à un incendie [... L’existence d’une régence au Biot est le seul motif qui ait déterminé ces quelques individus [d’Urine à demander le maintien de l’état actuel. Mais a raison de la distance, de l’état des routes, l’intempérie du climat, i1 est moralement impossible que les enfants d’Urine fréquentent l’école d Biot. D’ailleurs, La Baume possède une partie des fonds nécessaires a l’établissement d’une école.
M. le curé actuel se livre déjà à l’instruction de la jeunesse. Le conseil du Biot s’appuyant sur une requête affirme que les trois quarts des habitants d’Urine demandent à rester unis au Biot ; cette requête présente 25 signatures tant contestables qu’incontestables ; Urine compte 48 feux dont 3 demandent la séparation et 17 la rejettent ; i1 a 262 habitants dont 189 sollicitent la faveur de faire une commune et 73 s’y opposent. En comptant de la première manière nous avons pour les deux tiers et dans la seconde manière nous aurions pour plus des deux tiers. Il y a plus : les deux signatures de Renevier Jean-Baptiste et Delale François Joseph sont fausses. Ces deux individus n’existent pas à Urine. Rosset Joseph affirme n’avoir point signe ; Demoulin Clément est mort ; Geydet Anne Marie n’a qu’un usufruit.

Pétition

En 1856, une nouvelle commission est chargée d’examiner l’affaire et s’interroge sur le cas du Jotty, dépendant de La Vernaz : « La commission a remarqué que le Jotty dépendait de la commune de La Vernaz et que cependant cette commune n’avait pas été consultée, ce qui a conduit à l’ajournement de la question. Aujourd’hui les mêmes recourants insistent à leur demande, sauf le hameau du Jotty à qui la commune de La Vernaz a refusé de permettre toute innovation ». Elle conclut néanmoins que les hameaux mentionnes ont fait les plus grands sacrifices pour assurer leur indépendance, avec la construction d’une église, d’une maison commune et école... Et d’ajouter une autre raison pour adhérer à leur demande : « Ces hameaux sont éloignés du chef-lieu d’environ 9 à 10 km et en sont séparés par la Dranse. A la vérité, un pont existe sur cette rivière, mais en hiver il arrive souvent que les communications deviennent impossibles. Elles le sont surtout pour les enfants qui doivent fréquenter les écoles du chef­ lieu. D’ailleurs la population du Biot est de 1400 : unes, la séparation en laissera 700 de part et d’autre. Il en reste assez pour constituer deux communes ayant une population suffisante » 439. Ceci n’arrête pas la lutte. En 1858 encore, 24 propriétaires du hameau d’Urine s’opposent à l’annexion de leur hameau par La Baume. Ils avancent que le torrent de la Scie qui coupe en deux la section d’Urine a été d’après les enquêtes déclaré infranchissable et qu’ils ne pourront se rendre au nouveau chef-lieu. Ils déplorent de ne plus pouvoir jouir des avantages du Biot en termes de bureau de poste, de débit de sel et tabac, de notaire, de petit commerce, de marché, etc. Ils avancent : « Le principe de liberté pour n’être pas contre leur volonté annexes de force à La Baume, même si l’antipathie des habitants de La Baume a été pour eux une raison de séparation d’avec le Biot. Ils n’ont pas pour la Baume une antipathie moins prononcée, mais dans le cadre des limites actuelles, la Baume a une population bien suffisante, des bois et des pâturages considérables et que la section des Esserts en particulier a une très grande quantité de biens communaux livres à la culture et exploites par les particuliers sans rétribution aucune ».ADHS, 6FS145, 19/09/1858 A la veille de l’Annexion toutefois, aucune décision officielle n’est encore prise (Il faudra attendre un décret impérial du mois d’avril 1860 pour entériner la création de la nouvelle commune de La Baume)

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